Étape 3 : la récupération des informations (ou prise de notes)
Cette étape s’intitule fréquemment « prise de notes » dans d’autres méthodes. C’est un peu flou. J’ai choisi les termes « récupération des informations » pour retranscrire plus fidèlement l’esprit de ce que je préconise. Il s’agit en effet de récupérer, depuis le dossier, les informations qui seront utiles. Une fois cette action faite, vous pouvez laisser de côté le dossier. Vous avez extrait du dossier les informations nécessaires. Vous l’avez pressé, essoré, lessivé !
Construire une carte euristique
Pour commencer cette récupération, vous allez construire une carte euristique. Rappelez-vous que vous avez terminé l’étape 2 avec quelques axes d’analyse (deux, trois, quatre) comportant chacun un stock d’idées. Servez-vous de tout ce matériau pour construire une belle carte euristique. Et si elle n’est pas belle, ce n’est pas gênant, c’est juste un outil pour réussir le concours ! Vous n’allez pas la publier !
Le centre de la carte comporte le thème de votre note de synthèse. Les branches principales comportent les axes de la commande. Les branches de deuxième niveau comportent les idées clés dans chaque axe de la commande. À chaque axe de la commande devraient être rattachées trois à sept idées clés. En faisant le tri, en essayant d’ordonner les idées, vous verrez que certaines sont à rassembler dans une même branche de deuxième niveau. Pour le dire autrement, toutes les idées que vous avez notées n’ont pas le même rang. Et cela n’est pas un problème. Vous ne le saviez pas encore au moment du repérage des idées. Mais à présent que vous avez une vue globale sur les idées, votre appréciation évolue. Vous faites un effort d’articulation, d’ordonnancement des idées. Et certaines idées se révèlent être en fait des sous-idées.
Le point très positif dans tout cela, c’est que votre carte euristique, réceptacle des futures informations, se voit mieux définie.
D’un point de vue pratique, votre carte euristique se matérialise sur une feuille A3, voire une feuille A2. C’est-à-dire deux feuilles A4 assemblées avec du ruban adhésif, voire quatre feuilles A4 assemblées.
Ici, c’est une affaire de choix personnel. Un espace A3 permet de contenir une éventuelle tentation de noter trop d’information. Un espace A2 vous permet d’y voir plus clair dans votre carte euristique, qui « respire » mieux. Vos séances d’entrainement vous permettront de voir ce qui s’adapte le mieux à votre situation.
Compléter la carte euristique avec les informations
Votre carte euristique est prête ? Alors c’est parti ! Vous allez vous replonger dans le dossier, mais cette fois en commençant par les documents les plus riches. Lors de la phase de repérage des idées, vous avez vu que certains documents sont bien plus riches en informations. Vous verrez que les deux ou trois documents les plus riches vous permettront de tirer 80 % des informations.
Là encore, il ne s’agit pas de lecture intégrale des documents. Vous allez parcourir les documents en lisant plus attentivement les parties ou paragraphes qui contiennent les informations dont vous avez besoin. Document après document, vous voyez votre carte euristique s’enrichir avec des informations précises et adaptées.
Ne soyez pas surpris de traiter très rapidement certains documents. Par exemple, il peut arriver qu’un texte juridique figurant au dossier ne contienne que peu d’information utile. Vous en tirerez par exemple la date d’entrée en vigueur d’une mesure, et les publics concernés, mais rien de plus. Les critères d’éligibilité des publics et les modalités de traitement des situations n’ont peut-être rien à faire dans votre synthèse. Toutes ces informations peuvent être laissées dans le dossier.
À l’issue de cette étape, vous disposez d’une carte euristique remplie d’informations ordonnées pour répondre à la commande. Quelle meilleure situation pour commencer la rédaction de votre copie ?