Étape 5 : la rédaction

L’étape de vérité

Cette étape se révèle souvent douloureuse pour les candidats. Car toutes les erreurs méthodologiques, toutes les approximations réalisées depuis le début de l’épreuve se paient ici comptant ! Il n’est plus possible de se dire des phrases comme « cela n’est pas tout à fait clair, mais je verrai plus tard » ou « j’irai chercher l’info dans le dossier juste après ». Cette situation explique que des candidats abandonnent en cours d’épreuve, sans terminer leur copie. Par exemple, les incohérences du plan retenu peuvent éclater au grand jour et les décourager complètement. À quoi bon continuer la rédaction d’une copie avec un plan bancal ?

Si vous souffrez lors de cette étape, commencer par bien analyser la méthode que vous mettez en œuvre dans les phases précédentes. Êtes-vous rigoureux ou approximatif ? Vous aurez sans doute des éléments de réponse à vos difficultés rédactionnelles.

… pas si difficile que cela

Au contraire, si les étapes de la méthode sont maitrisées et appliquées avec soin, la phase de rédaction est considérablement facilitée. Pour prendre une métaphore sportive, au lieu de faire un cross dans un environnement accidenté, vous courrez sur une piste d’athlétisme. Pour autant, il faut toujours savoir courir. Traduisez : écrire des phrases claires et de qualité.

Si l’écriture n’est pas votre point fort, sachez que la technique rédactionnelle se travaille et que l’objectif est surtout d’écrire simplement. Vous ne visez pas la complexité et la richesse d’une phrase de Proust. Vous visez la simplicité, la clarté et la qualité.

L’introduction annonce la couleur

De manière pratique, il est recommandé de rédiger l’introduction et la conclusion d’abord, au brouillon, puis le reste du texte directement au propre.. L’intérêt de passer par cette phase de brouillon provient de l’importance de la première et de la dernière impression que vous faites sur le correcteur. De plus, l’introduction et la conclusion doivent être assez courtes, vous ne perdrez pas beaucoup de temps à les recopier.

L’introduction permet d’annoncer au correcteur que vous avez bien compris le thème. Celui-ci doit donc ressortir clairement et tôt dans votre introduction.

L’introduction permet aussi de présenter clairement le plan au correcteur. Celui-ci comprend où votre prose va le mener, quel sera le chemin suivi.

L’introduction permet enfin de montre au correcteur que vous savez écrire de façon intelligible. Celui-ci est rassuré : la promenade intellectuelle qu’il s’apprête à faire avec vous ne sera pas désagréable.

La conclusion pour finir proprement

La conclusion laissera la dernière impression au correcteur. Je ne pense pas que l’impression soit aussi forte que l’introduction. Mais autant mettre toutes les chances de son côté et finir proprement sa copie. D’ailleurs, c’est l’absence de conclusion ou une conclusion clairement bâclée qui sera pénalisée. Ces situations démontrent en effet que le candidat n’a pas bien géré son temps.

Une bonne conclusion est courte. Elle ne revient pas en détail sur le contenu de la copie. Elle se contente, au contraire, de rappeler en deux ou trois phrases l’essentiel du raisonnement, la promenade intellectuelle effectuée.