Étape 6 : la relecture

La relecture est une étape à fort rendement. Elle n’a rien de secondaire : y consacrer une dizaine de minutes vous apportera des bénéfices concrets, et ce pour un effort relativement modeste.

Deux effets se conjuguent. D’un côté, vous éliminez une grande partie des fautes d’orthographe ou de syntaxe — idéalement toutes. De l’autre, vous envoyez un signal très positif au correcteur.

Car il faut bien comprendre le contexte : un correcteur lit des dizaines, parfois des centaines de copies. Beaucoup sont truffées de fautes, de mots manquants, de phrases inachevées. Quand une copie propre arrive sous ses yeux, elle se détache immédiatement du lot. Le correcteur se dira (consciemment ou non) que vous avez bien géré votre temps, que vous avez relu avec attention, et sans doute que vous maîtrisez la langue. Bref, vous marquez des points.

Ce genre d’effet est difficile à quantifier, mais il joue en votre faveur, et c’est loin d’être négligeable. Si les rapports de jury insistent régulièrement sur la faiblesse de l’expression écrite, ce n’est pas un hasard : la forme compte.

Gérer son temps pour se laisser une vraie marge

Revoir sa copie, c’est bien. Encore faut-il avoir le temps de le faire. Si vous sentez que vous serez un peu juste à la fin de l’épreuve, il vaut mieux alléger légèrement la fin de votre développement. Ne cherchez pas à tout dire. Allez à l’essentiel, exprimez les dernières idées de manière claire mais concise, puis concentrez-vous sur la conclusion.

Et surtout : ne perdez pas de temps à vouloir « améliorer » cette conclusion au dernier moment. Vous l’avez rédigée plus tôt dans de bonnes conditions, avec du recul. Contentez-vous de la recopier fidèlement. Faites-vous confiance.

Une méthode simple, en deux temps

Prévoyez au minimum dix minutes de relecture. Et si possible, procédez en deux étapes distinctes :

  1. Première passe : la syntaxe
    Relisez votre texte dans l’ordre, du début à la fin, en vous concentrant sur la structure des phrases. L’objectif est de repérer les mots oubliés, les formulations bancales, les tournures maladroites. Une bonne astuce : lisez votre texte dans votre tête comme si vous le lisiez à voix haute à quelqu’un. Cela aide à détecter ce qui « sonne faux ».
  2. Deuxième passe : l’orthographe
    Cette fois, partez de la fin de votre copie et remontez phrase par phrase. Ce procédé coupe le lien logique entre les phrases, ce qui vous aide à vous concentrer uniquement sur la justesse de chaque phrase sur le plan orthographique.

Et si le problème est plus profond ?

Bien sûr, cette méthode suppose que vous avez une bonne maîtrise du français écrit, et que les fautes sont principalement dues au stress ou à la précipitation. Mais si les erreurs sont fréquentes, récurrentes, et traduisent de réelles lacunes, il faudra envisager un travail de fond — plus long, plus exigeant, mais absolument nécessaire. C’est un sujet que j’aborderai probablement dans un prochain article.