Ce premier article permet de présenter globalement la méthode, de comprendre l’utilité de chaque étape. Les articles à venir préciserons ensuite chacune des étapes.
Étape 1 : analyse de la commande
Par quoi d’autre commencer ? Savoir ce que l’on recherche constitue la priorité. Il faut analyser en détail la commande, la décortiquer. Deux bénéfices sont tirés de ce premier travail :
– comprendre les subtilités de la commande ;
– s’imprégner de la commande pour ne pas perdre le Nord durant l’épreuve.
En effet, en parcourant le dossier, vous rencontrerez de nombreuses informations en rapport plus ou moins étroit avec la commande. Comment bien trier pour ne pas tout noter ? Simplement en ayant bien en tête une commande bien comprise. Une commande mal analysée entraîne souvent une collecte trop large d’informations. Et cet excès d’information deviendra difficile à synthétiser. Et la note difficile à rédiger.
Analyser la commande revient à se poser explicitement plusieurs questions. D’abord la question du thème abordé : de quoi est-il question ? Puis la nature du destinataire : à qui écrit-on ? Quelles sont les compétences et les attentes formelles du destinataire ? Les informations à sélectionner ne sont pas les mêmes si l’on écrit à un préfet de département ou à un ministre. Il faut également s’intéresser au but de la commande, le « pourquoi ». À quoi va servir notre note pour le destinataire fictif ? Est-ce pour se positionner sur une politique publique ou bien pour rencontrer des acteurs hostiles ?
Enfin, l’énoncé indique parfois, plus ou moins explicitement, l’ébauche d’un plan : Quels sont les axes de la commande ? Et pour commencer à imaginer la forme de votre production, une dernière question : comment rédiger formellement la commande ? L’énoncé peut, en effet, suggérer la production d’annexe, de tableau, etc.
Étape 2 : le repérages des idées
Cette étape consiste à parcourir TOUT le dossier en le SURVOLANT. « Tout le dossier », c’est-à-dire de la page 1 à la dernière page du dossier. Mais en « le survolant », c’est-à-dire en ne s’intéressant, pour faire simple, qu’aux titres.
Il n’est pas nécessaire, comme le préconise d’autres méthodes, de trier les documents ou de déterminer un ordre de lecture. La présente méthode permet de s’affranchir de cette étape.
À chaque titre rencontré, vous devez vous posez la question suivante : Cette idée est-elle pertinente pour répondre à la commande ? Si « oui », alors vous la noter sur une feuille A4 (et seulement une) consacrée à cette étape.
Lorsque le titre n’est pas explicite (titre « plat » qui ne dit pas grand chose), vous pouvez descendre à la première phrase de chaque paragraphe. Mais surtout, surtout, veillez à ne pas lire davantage. Sinon, la méthode échoue. De plus, veillez à ne noter que les idées, pas les informations précises. Se cantonner aux titres permet généralement d’en rester aux idées.
À la fin de votre survol, vous disposez donc d’un ensemble d’idées à même de répondre à la commande.
Étape 3 : la récupération des informations (ou prise de note)
L’objectif de cette étape est d’extraire du dossier les informations nécessaires.
Pour ce faire, vous allez structurer une carte euristique à partir des axes de la commande et des idées notées. Puis, progressivement, en lisant plus attentivement certains parties du dossier, enrichir cette carte euristique. Notez des mots ou des expressions, mais surtout pas des phrases.
Une récupération des informations bien effectuée permet de reposer définitivement le dossier. Vous n’aurez plus besoin d’y revenir dans la phase de rédaction puisque toutes les informations utiles sont déjà récupérées.
Étape 4 : l’élaboration du plan
Lorsque la carte euristique est terminée, vous allez pouvoir construire un plan. Et seulement maintenant ! Observez comment votre carte euristique est structurée. Si une branche est riche en informations, alors elle peut constituer une partie à elle seule. Au contraire, les branches « dégarnies » seront à regrouper pour former une partie. Vous pouvez ainsi établir des parties à peu près équilibrées. C’est la richesse informative du dossier, traduite dans la carte euristique, qui vous dictera le plan. Grâce à cette méthode, fini les plans types plaqués sur un dossier, et qui ne conviennent pas.
Étape 5 : la rédaction
Vous rédigerez d’abord, au brouillon, la conclusion, puis l’introduction. Ces deux textes sont très importants. Ils donnent la première et la dernière impression au correcteur ! Ils doivent traduire votre vision de la commande et les grandes idées pour y répondre.
Ensuite vous pouvez vous lancer dans la rédaction sur la copie à rendre. Le corps de votre note sera donc rédigée directement, sans passer par une phase de brouillon. Vous verrez que la carte heuristique sera d’une grande utilité lors de la rédaction.
Étape 6 : la relecture
Un grand classique, indémodable. Il est bon de consacrer 10 ou 15 minutes à cette phase. Elle est vraiment rentable. Elle n’apporte rien sur le fond mais améliore (en général) considérablement la forme de votre copie. Vous supprimerez les fautes d’orthographe qui agressent les yeux des correcteurs et les indisposent. Pour effectuer une relecture efficace, l’astuce utile consiste à commencer par la fin. Puis, phrase après phrase, vous remontez au début de la copie. Cette technique permet d’éviter de se laisser entraîner par le fond de vos écrits, et de relacher la vigilance sur la forme.
À présent vous connaissez les 6 grandes étapes de la méthode que je préconise. Dans les articles à venir, chaque étape sera détaillée, explicitée et accompagnée d’exemples. Cela pour vous permettre de mieux comprendre et de maitriser ces techniques.