Réussir l’introduction de sa note de synthèse : aller droit au but

Une bonne note commence toujours par une bonne introduction. C’est elle qui donne la première impression au correcteur. Après avoir jeté un œil à la présentation générale de votre copie, il entre dans le fond du sujet… par l’introduction.

À ce moment précis, il est particulièrement attentif : aux tournures de phrases, à l’orthographe, à la clarté du propos. Cette attention ne restera pas aussi soutenue sur tout le développement — mais sur l’introduction, si. C’est un peu comme l’incipit d’un roman : le lecteur s’y arrête, s’y accroche… ou pas.

Le correcteur attend également que l’introduction lui donne les clés de lecture : elle doit annoncer le plan, afin qu’il puisse suivre le fil de votre raisonnement.

Les approches scolaires insistent souvent sur les “passages obligés” : accroche, problématique, annonce du plan. Ces éléments ont leur utilité, mais ils peuvent parfois donner une introduction trop formatée, trop… scolaire.

Or, dans le cadre d’une note professionnelle, l’enjeu est tout autre. Il faut penser à votre lecteur hiérarchique, qui lira votre note dans un cadre décisionnel. Il veut savoir, dès les premières lignes, à quel besoin ou problème la note répond, et ce qu’elle va lui apporter.

Un bon test : le test de l’ascenseur. Imaginez : vous entrez dans un ascenseur, les portes se referment… et voilà que votre N+2 ou N+3 monte avec vous. Vous le croisez rarement, il est visiblement pressé. Il vous dit :

« J’ai une réunion jeudi sur [tel sujet]. Vous pouvez me dire de quoi il s’agit ? »

Vous avez moins de 20 secondes pour lui répondre. Allez-vous commencer par un poncif du type « Depuis toujours, les hommes… » ? Ou par une statistique pour “accrocher” l’auditeur ? Non. Vous irez droit au but :

« Vous allez rencontrer le président de telle intercommunalité. Il propose un projet de développement intéressant sur tel thème, mais qui entre en contradiction avec la politique de l’État : il empiète sur des zones protégées. L’objectif est de le convaincre de déplacer le projet. La note présente plusieurs pistes pour y parvenir. »

C’est exactement ce que doit faire votre introduction : exposer clairement le fait générateur, le contexte, et les pistes de réponse. Ce n’est pas si éloigné, en réalité, du couple “problématique / plan”. Mais il vaut mieux employer un vocabulaire moins académique, plus en phase avec les attentes professionnelles.

Une dernière précision : pas de suspens inutile. Votre introduction doit être claire, directe, explicite. Idem pour les titres de vos parties. Vous n’êtes pas en train de rédiger un scénario de série Netflix. Votre lecteur — votre supérieur hiérarchique — veut comprendre d’un coup d’œil les enjeux, la logique et les réponses proposées.